Cet article a été publié sur psychologies.com par Brice Caumont
Psyché, émotions
Une émotion est un mouvement physiologique qui transporte d'un état à un autre et qui est en lien avec quelque chose que Je – avec un grand J – veux dire. Tout mouvement est fait par l'énergie qui le meut. L'émotion est à la fois un mouvement d'énergie et une information, elle se ressent dans le corps, induisant un changement d'état physiologique de celui-ci.
Le drame intervient dès lors que je – avec le petit j – me raconte une histoire avec ce mouvement et cette information, celle qui me conduira à refouler, ravaler, projeter contre l'autre, introjecter les émotions de l'autre les acceptant comme vraies pour moi, ruminer, interdire, exacerber, etc. Toutes les réactions que nous développons pour nous empêcher de vivre ce mouvement naturel sont immanquablement liées à l'histoire personnelle, aux croyances et aux jugements que nous avons adoptés vis-à-vis des émotions, et auxquels nous nous identifions. Il y a l'émotion, c'est à dire le fait, et ce que j'en fais, c'est à dire, le drame que je me raconte avec elle et auquel je m'identifie.
S'il n'est pas possible de changer l'émotion, il est possible de changer la réaction automatique que nous opposons à l'émotion. En sortant du mode de réaction automatique, plus ou moins inconscient, nous pouvons apporter une réponse habile à la situation, car dès lors que nous sommes capables de voir l'émotion comme une information et non plus comme le drame que nous associons à celle-ci, il devient beaucoup plus simple de revenir au principe de réalité et de reposer les pieds sur terre. C'est le sens littéral du mot responsabilité, qui vient du vieux français : respondre avec habileté.
Une bonne psychothérapie devrait permettre de mettre à jour ces mécanismes et de les modifier. Or, dans nos sociétés, nous avons tendance à croire depuis bien trop longtemps, que le corps est séparé de l'esprit. Nous croyons que la conscience se loge dans le cerveau et que le corps doit être rejeté, contrôlé, maîtrisé, etc., au titre d'une mauvaise interprétation de Descartes lorsqu'il écrit, dans la 6ème partie du tome 1 du discours de la méthode, que l'homme puisse se rendre comme maître et possesseur de la nature. Il se lit surtout comme le pouvoir de maîtriser la nature en nous-mêmes, dans le sens de celui qui connaît son sujet. D'autant que dans le même passage, il fait clairement le lien entre l'esprit et le corps.
Du plus loin que les sources remontent, les médecines traditionnelles, qu'elle soit ayurvédique, chinoise, aristotélicienne, arabe, en passant par les traditions alchimiques, reposent toutes sur l'observation que l'homme est un tout en lien avec le Grand Tout qu'il l'entoure et qui le constitue. Elles reposent sur le paradigme d'unité universelle, qui induit la non-séparation entre le corps et l'esprit. Aujourd'hui nous utilisons le terme d'holistique pour résumer ceci.
Dans les pieds
La médecine traditionnelle chinoise, vieille de plusieurs milliers d'années, distingue la mémoire psychique et la mémoire somatique. Elles fonctionnent de manière coordonnée, comme nos deux jambes et enregistrent les expériences que nous vivons depuis notre conception, ainsi que les conclusions que nous en tirons. Elles les engramment dans le corps. Selon ce point de vue, le corps est lui-même une mémoire, celle qui lui permet de maintenir son organisation, ses fonctions et sa structure tout au long de la vie. Ces engrammes agissent à la manière de programmes informatiques qui fonctionnent toujours à l'arrière plan, impactant significativement, mais discrètement, la libre circulation de l'énergie à travers le corps. A la manière des bouchons dans un tuyau d'arrosage, ils entraînent surpressions et stagnations, perturbant le bon fonctionnement de l'organisme et du psychisme.
La médecine traditionnelle chinoise, associe les familles d'émotions principales aux organes principaux, à leur méridien, à leurs fonctions et à l'expression de ceux-ci. Ainsi la famille d'émotion de la colère et de ses dérivés est habituellement associée au Foie et au sens de la vue. Celle de la joie, au Cœur, au sens du toucher et à la parole. La famille des soucis, est associée à la Rate et au sens du goût. Celle de la tristesse, au Poumon et au sens de l'odorat. Enfin la famille de la peur et de ses dérivés est associée au Rein et au sens de l'ouïe.
Une réaction émotionnelle vive aura tendance à fatiguer l'organe et le vider de son énergie. Un refoulement de cette émotion le congestionnera et y provoquera au contraire un excès d'énergie. De fait, tout l'organisme sera ensuite touché de par le biais des interrelations dans l'économie interne des mouvements de l'énergie, gérés par ces organes.
Réciproquement, un dysfonctionnement physique de l'organe aura un impact sur la gestion de la famille d'émotion associé. Par exemple, une personne présentant des troubles digestifs chroniques et une appétence prononcée pour le sucré, pourra subir une fatigue et une tendance à ruminer le passé, de l’anxiété et un sentiment de stagnation. De même des migraines de type ophtalmique chroniques peuvent traduire des colères anciennes profondément refoulées. Ou encore, un choc émotionnel du à un chagrin peut se manifester par une pelade.
L'endroit où nous stockons l’information des émotions au moment où elles surviennent est propre à chacun, la stimulation des zones réflexes peut entraîner la remise en circulation de ces émotions et leur libération, sans qu'il ne soit pour autant nécessaire de les disséquer au microscope pour comprendre le pourquoi.
Un organe équilibré permet de gérer l’émotion sans peine, l'objet de la réflexologie est de permettre de rétablir les équilibres dynamiques entre ceux-ci. La réflexologie est alors un outil complémentaire de premier choix dans toute démarche psychothérapeutique, car elle permet de reprendre pied dans sa vie et d'habiter son corps, tout en faisant le ménage dans sa tête.
Et Vous ?
Est-ce qu'il vous arrive de penser que cela vous tombe toujours dessus et que c'est comme ça, vous n'y pouvez rien ?
Ou bien vous vous dites peut-être que c'est à cause des autres, la faute de votre histoire, de ceci ou de cela.
Vous arrive-t-il de vous demander : "pourquoi est-ce que je suis comme ça ?!?"
La Réflexologie a aussi un impact sur les schémas conscients et inconscients.
Elle agit également sur les réactions automatiques que vous avez développés parfois depuis si longtemps que vous ne vous en rendez pas compte, c'est devenu comme une seconde nature.
Ces schémas sont sortis du champs de votre conscient et vous vous heurtez à leur conséquences sans pouvoir faire de lien clair, ni prendre conscience des mécanismes en jeu.
Peut-être même que vous avez remarqué qu'il y avait une concomitance entre l'intensité de certains troubles et votre état émotionnel ?
Où vous situez vous en ce moment, par rapport à cela ?
Que pensez-vous, que ressentez-vous - même sans clairement mettre des mots dessus - que souhaitez-vous transformer dans votre vie intérieure ?
Sur une échelle de 1 à 10, à quel point est-ce que cela pèse dans votre vie ?
A combien pensez-vous que cela sera dans quelques semaines, dans quelques mois ou dans quelques années ?
Que se passerait-il si rien n'était fait ?
Qu'est ce qui serait nécessaire de changer pour aller de mieux en mieux ?
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